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Les heureux hasards

  • Photo du rédacteur: Nadine Duguay-Lemay
    Nadine Duguay-Lemay
  • 14 avr. 2019
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 mars

Il y a des moments dans la vie que l'on peut qualifier d'heureux hasards. Que ce soit lorsqu'on fait la connaissance de nouvelles personnes qui ont beaucoup d'affinités avec nous dans des circonstances tout à fait inusitées, ou encore lorsqu'on retrouve des personnes à différents moments de nos vies. On ne comprend pas toujours sur le moment le sens de ces incidents ou rencontres, mais une chose est certaine: on reconnaît qu'il y a une certaine magie dans l'air ou du moins, quelque chose de plus grand que nous à l'oeuvre de par la façon que l'on se sent lorsque ces heureux hasards se produisent.


Ma vie semble avoir été ponctuée d'heureux hasards, depuis aussi loin que je m'en souvienne. Peut-être ai-je tout simplement été "allumée" à un très jeune âge de reconnaître l'importance des connexions humaines que nous faisions ainsi que les expériences que nous en retirions. J'ai toujours eu une grande sensibilité envers les nouvelles personnes que je rencontrais et je me suis toujours efforcée d'entretenir ces relations au fil des années.


Je vous partage par exemple ma rencontre à mes 13 ans d'un jeune homme de 14 ans habitant Port-aux-Basque à Terre-Neuve. Il était dans notre région de Tracadie pour un tournoi de ballon-balais d'envergure atlantique (oui c'était populaire dans le temps paraît-il) ayant lieu à St-Isidore. Notre rencontre eut lieu au grand centre d'achats de Tracadie. Disons que lui et ses deux amis se sont vite fait remarqués dans notre petit centre d'achats alors qu'ils ne parlaient que l'anglais et qu'on ne les avait jamais vu auparavant. Ils ont eu plus de courage que nous les filles et sont venus nous approcher. Nous avons échangé un peu et nous sommes mêmes allées voir une de leurs partie à l'aréna. Il y a 30 ans de cela, on ne détenait pas de téléphones cellulaires ou de méthodes de communication électroniques comme aujourd'hui. J'ai le souvenir de lui avoir donné mon adresse civique et mon numéro de téléphone et il est venu en personne me dire aurevoir avant de repartir dans sa province. Nous sommes rapidement devenus des correspondants par la suite, s'écrivant des lettres sur du papier ligné et s'échangeant des photos régulièrement. Cela a duré près de deux ans... c'est incroyable ce que j'ai pu apprendre au sujet de Terre-Neuve et surtout de Port-aux-Basques via ces échanges. Nous n'avons pas autant échangé pendant quelques années mais à mes 19 ans, je me suis retrouvée à St.John's, la capitale de Terre-Neuve pour une conférence étudiante et j'ai pensé à mon ami correspondant. Je me souviens avoir pris l'annuaire téléphonique, trouvant la région de Port-aux-Basques et à ma grande joie, ne retrouver qu'une seule famille avec le nom de famille de mon correspondant. Après avoir pris mon courage à deux mains, j'ai composé le numéro et c'était bel et bien sa résidence! Il m'a invité à aller le visiter pour quelques jours, donc je suis débarquée là-bas pendant quelques jours, étant chaleureusement accueillie par sa famille qui m'a même fait visiter les environs. Notre amitié m'a beaucoup apportée ainsi que cette visite dans son coin de pays. Bien que ce ne fut pas une relation amoureuse et que nous n'avons pas communiqué ensemble pendant de nombreuses années, je peux dire que j'ai quand même connu un peu de romance car mon engouement pour la province de Terre-Neuve a commencé avec cette rencontre et elle garde encore aujourd'hui une place très spéciale dans mon coeur. Je suis aussi heureuse de vous apprendre que nous nous sommes retrouvés il y a de cela quelques années via Facebook. Mon ami habite maintenant les Territoires du Nord-ouest avec sa petite famille. Je sais que si je me retrouvais dans les TNO, j'aurais un ami qui m'accueillerait là-bas et s'il était au Nouveau-Brunswick, on ferait de même.


Je pense aussi à cette jeune femme habitant Edmonton en Alberta que j'ai rencontré à mes 17 ans lors de la conférence nationale des Jeunes Entreprises (CANJAC) tenue à Sydney au Cap-Breton. Nous avons échangé pendant ces 5 jours de rencontres et je me suis dite que nous ne nous reverrions probablement pas. Or, à ma grande surprise, lorsque je me suis retrouvée dans une autre conférence étudiante dans la région de Whistler, elle y était à titre de représentante de la University of Alberta. Deux années plus tard, je fréquentais moi-même la Faculté Saint-Jean de cette institution et je la retrouvais encore une fois comme représentante de sa faculté. En quelques années, nous nous étions revues à 3 reprises et je n'ai aucun doute que nos chemins se croiseront à nouveau un jour dans le cadre de notre vie professionnelle ou de notre implication communautaire. D'ailleurs, je parie que ce sera éventuellement l'une des déléguées de l'Alberta à la Conférence canadienne en leadership de la Gouverneure-générale.


L'un des derniers exemples que je vais vous donner fut dans un cadre professionnel. Alors que je travaillais pour l'entité IDP Foods (IDP= Indian Dairy Products) créée par la laiterie Northumberland (maintenant Agropur), j'ai eu la chance de connaître cette jeune femme d'origine Indo-Canadienne à Toronto. Nous avons organisé ensemble le lancement d'un nouveau produit dans le centre-ville de Toronto et nous avons tissé des liens d'amitié. Mon amie qui était très impliquée dans l'industrie du cinéma me parlait souvent de son ami Richie qui était un réalisateur de films (Il est d'ailleurs venu à notre lancement). Imaginez donc ma grande surprise lorsqu'hier soir, mon mari et moi décidons de commencer une nouvelle série sur Netflix intitulée "Delhi Crimes", et que je constate que le nom du producteur et auteur est Richie Metha. C'est bien le même Richie que j'avais rencontré en 2004! Le monde est petit, n'est-ce pas? Et si vous vous posez la question, je suis aussi encore liée via les médias sociaux à mon amie de Toronto.

Je pourrais en toute honnêteté vous parler très longuement de connaissances de la sorte qui font leurs réapparitions dans ma vie à des moments inattendus. Je les apprécie tellement car cela me donne l'impression d'avoir des "pieds-à-terre" ou des amis un peu partout dans le monde. J'aime aussi réciproquer lorsque les gens ont besoin de moi. Il y a deux étés de cela (ou peut-être était-ce l'été passé?), l'une de mes anciennes collègues de la Banque Nationale qui partait en vacances en Europe avec sa petite famille s'est retrouvée prise dans l'avion sur le tarmac de l'aéroport du Grand Moncton, alors que cet avion qui était parti de Montréal a dû atterrir d'urgence afin de porter secours à un passager ayant besoin d'assistance médicale. Elle savait qu'elle aurait pu compter sur moi si elle avait dû passer la nuit dans la région. On a tenté de trouver un peu d'humour dans une situation stressante à s'échanger des messages textes pendant qu'ils étaient arrêtés sur le tarmac et pris dans l'avion. J'espère que son stress avait été un peu atténué de savoir qu'une connaissance aurait pris soin d'eux s'il avait été nécessaire... en fin de compte, qu'elle avait une amie à Moncton.


Ces nombreux exemples vous démontrent tout simplement que nous ne savons jamais ce que la vie nous réserve et comment les gens qui nous ont côtoyé dans divers contextes peuvent nous aider, ou encore comment nous pouvons aider les gens que nous avons côtoyé. Savourez les heureux hasards, car la vie vous envoie ce dont vous avez besoin à ce moment précis ou bien vous procure l'opportunité de redonner au suivant.











 
 
 

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