Débordé.e? Et si la solution était d’ajouter quelque chose qui vous remplit?
- Nadine Duguay-Lemay
- 30 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 31 mars
Ces jours-ci, il est plus difficile que jamais de ne pas se sentir dépassé.e. Même si l’on fait de son mieux pour se couper des nouvelles ou limiter le temps d’écran, nous continuons de naviguer à travers des changements sans précédent, à un rythme que nous n’avions jamais connu auparavant — tout en jonglant avec la famille, le travail et nos intérêts personnels. C’est beaucoup.
Récemment, je suis tombée sur une vidéo de Mel Robbins (que j’ai commencé à suivre après avoir lu son livre The Let Them Theory — que je recommande fortement, soit dit en passant). Il s’agissait d’un court extrait d’un épisode de son balado, mais ses mots m’ont arrêtée net. Elle a dit :
« Si tu te sens dépassé.e, je vais te partager quelque chose qui peut sembler complètement contre-intuitif — mais fais-moi confiance, c’est un vrai changement de perspective : il est temps d’AJOUTER quelque chose dans ta vie. »
Oui, tu as bien lu. Pas retirer quelque chose, mais ajouter quelque chose. Quelque chose qui remplit ta tasse, qui te procure de la joie.
J’ai laissé ces mots résonner un moment.
Puis j’ai commencé à regarder ma propre vie. Et j’ai réalisé qu’il me manquait quelque chose qui me nourrissait profondément : l’écriture. Il n’y a pas si longtemps, une amie m’a demandé, autour d’un café, où j’en étais dans mon écriture. Elle avait remarqué que ce blogue était plutôt silencieux ces derniers mois. Je lui ai confié que je me sentais un peu désinspirée, un peu perdue dans mon processus créatif — sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi. Elle m’a partagé son propre parcours pour se reconnecter à sa voix, à son processus d’écriture, et m’a invitée à creuser plus profondément pour découvrir ce que je voulais vraiment dire.
Ce soir-là, une petite graine s’est plantée quelque part dans mon être créatif — mais je ne me sentais toujours pas prête à relancer le processus. Jusqu’à ce que j’entende cette vidéo de Mel.
L’idée d’ajouter quelque chose — quelque chose qui éveille la joie — a été le doux coup de pouce qu’il me fallait.
Je me suis alors demandé ce qui m’animait vraiment ces temps-ci. Et en haut de la liste : notre projet de construction d’une petite maison écologique. En réfléchissant au parcours jusqu’à maintenant — les frustrations, les petites victoires, les conseils reçus — j’ai réalisé que je pouvais utiliser mes compétences en écriture pour documenter cette aventure et la partager avec d’autres.
Au cours de la dernière semaine, j’ai plongé dans la création du blogue EcoLuma. J’ai donné vie au site web, lancé les comptes sur les réseaux sociaux et commencé à préparer du contenu. Mes matinées débutaient avec un café et un clavier, et mes soirées se terminaient de la même façon. Mon énergie créative coulait librement. J’avais l’impression que mes doigts ne tapaient pas assez vite pour suivre tout ce que je voulais exprimer.
Et tu sais quoi? Mel Robbins avait raison. En ajoutant ce projet passion à ma vie, j’ai réinvité la créativité, la joie et le plaisir. Oui, c’est du travail — mais du travail qui nourrit, qui élève, qui fait du bien.
Alors si toi aussi tu te sens dépassé.e — pas seulement occupé.e, mais vidé.e et déconnecté.e — peut-être que ce n’est pas une question de faire moins, mais de faire davantage de ce qui te nourrit.
Pour moi, c’était renouer avec ma voix à travers l’écriture et canaliser mon énergie dans un projet qui a du sens. Pour toi, c’est peut-être peindre, danser, jardiner, apprendre quelque chose de nouveau, ou simplement redonner une place à la joie.
On pense souvent que la solution est de retrancher. Mais parfois, le geste le plus guérisseur que l’on puisse poser, c’est d’ajouter — quelque chose de significatif, quelque chose qui remplit notre tasse.
Et toi, qu’est-ce que ce serait?

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