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La croisée des chemins: choisissez-vous la peur ou l'amour ?

  • Photo du rédacteur: Nadine Duguay-Lemay
    Nadine Duguay-Lemay
  • 16 janv. 2022
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 mars

Avant de me plonger dans la thématique du billet de blogue d'aujourd'hui, je pense qu'une mise à jour pour donner suite à mon texte du 23 décembre dernier au sujet de ma chirurgie s'impose afin de vous donner une mise en contexte.


Comme relayé dans le billet ee blogue du 23 décembre, ma chirurgie s'était bien passée et j'ai eu 6 jours environ sans douleur. J'étais partie pour la gloire et je sentais déjà que j'allais retourner au travail le 4 janvier comme si j'étais une nouvelle femme. Malheureusement, la sonde qui a été installée pour fournir la stimulation sur le nerf occipital s'est déplacée (mon neurochirurgien nomme cela la migration, donc la sonde a migré) à un endroit qui ne fait aucun effet. Cela arrive rarement, mais ça peut arriver dans environ 10% des opérations. Je devais apparemment tomber dans cette minorité et le résultat est que je devrai me faire réopérer pour remettre la sonde en place. Je devais recevoir cette 3e chirurgie la semaine dernière, mais avec la situation dans nos hôpitaux occasionnée par la COVID-19, ma chirurgie a été annulée, et qui sait quand celle-ci aura lieu.


Je vous avouerai que j'ai vécu plusieurs émotions pendant environ 10 jours. Tout d'abord, dès que la stimulation n'a plus fait effet, et bien la douleur est revenue et j'avais beaucoup de difficulté à la gérer. J'ai pourtant 34 ans d'expérience à gérer cette douleur, dont les 4 dernières années qui ont été à leur apogée. Pourtant, malgré les médicaments, les marches extérieures, les siestes, en parler avec mes proches, etc. RIEN ne fonctionnait. J'étais dans une douleur atroce constamment. Ma rationalisation de cette "crise" est attribuée au fait qu'après toutes ces années, j'avais enfin eu un traitement qui fonctionnait pour moi et de vivre cette douleur en sachant qu'il y avait ce traitement efficace à la portée de mes mains me frustrait encore plus. Et dans tout cela, même si initialement je démontrais une attitude positive, genre : "c'est OK, ceci ne me décourage pas et ce n'est qu'un simple obstacle rencontré sur ma route", je vivais évidemment une grande déception et de la frustration. J'ai pris au moins 3 jours avant de prendre conscience que je vivais ces émotions et de les verbaliser pendant une marche avec mon mari. J'ajouterais même que je vivais une certaine honte au fait que j'avais rédigé l'article du 23 décembre et je me disais que j'avais peut-être été trop vite à écrire un tel texte, un peu comme si j'avais fait une prophétie autoréalisatrice. Je ressentais un malaise lorsque les gens m'écrivaient ou me contactaient pour prendre des nouvelles et que je devais leur dire: "en fait, voici ce qui se passe....» Ma première semaine de retour au travail a été très difficile à gérer et cela fut un autre obstacle à surmonter. Je vous avouerai que je me demandais comment j'allais m'en sortir et que je sentais le désespoir m'envahir.


Le weekend dernier, je me suis attardée à faire des petites choses qui allaient remplir mon réservoir d'énergie. Je me suis inscrite à un webinaire et subséquemment à un cours de cuisine (merci Jean-François Plante !). J'ai fait de la popotte, je suis allée marcher et j'ai passé de bons moments avec ma famille. Je me suis rendu compte pendant ma semaine de travail que je retrouvais peu à peu mon dynamisme, mon énergie et que bien que je ne puisse pas faire plus que mon 7,5 heures par jour, j'acceptais cela aussi. La douleur était présente, mais elle ne faisait plus partie du narratif envahisseur de ma journée. Lorsque j'ai eu la nouvelle du bureau du Dr. El-Helou que la chirurgie était annulée, je n'étais pas surprise et j'ai pu passer à autre chose plus rapidement. Oui, j'ai été un peu déçue de recevoir la confirmation de la nouvelle, mais j'avais déjà laissé de la place à vivre ma déception, alors ce n'était plus nécessaire de me focaliser sur cette émotion.


Ce matin, j'ai participé à un webinaire avec la Dr Sophie Maffolini sur le sujet de Prendre soin de sa santé mentale sans complexe et j'ai fait les liens sur ce que je vivais et ce que je choisis dans ma vie, ce qui m'amène à revenir sur le sujet d'aujourd'hui qui a été inspiré par le webinaire, donc merci Dr. Maffolini. L'une des thématiques dans ce webinaire était justement de nous faire réfléchir sur la voie que nous désirons choisir : est-ce que nous choisissons le cercle vicieux de la peur ou le cercle vertueux de l'amour ? Pour moi, la réponse s'est manifestée rapidement et je choisis l'amour. Je ne peux pas contrôler ce qui se passe dans le monde, mais je peux choisir d'être bien avec moi-même et lorsque j'en ai l'énergie, choisir de faire du bien dans mon entourage ou par l'entremise de mon travail et du bénévolat.

Pour dire la vérité, j'étais déjà en train de choisir l'amour depuis la semaine dernière, ce qui a fait en sorte que l'annonce que nous retournions en confinement au Nouveau-Brunswick ne m'a pas ébranlée. J'avoue que je fais partie des privilégiées dans le sens que j'ai un emploi, je travaille de la maison et mes enfants sont plus grands et nécessitent donc un autre type d'accompagnement que s'ils étaient tout petits. J'ai adopté des pratiques dans les 22 derniers mois qui ne changent pas trop malgré le changement des phases rouge-orange-1-2-3, telles que le magasinage en ligne et la restriction de mes contacts. Je vois ces phases de confinement comme des occasions de rapprochement, de prendre soin de moi et d'explorer de nouvelles choses, telles que ces cours de cuisine en virtuel. Je ne voudrais surtout pas que mes propos soient interprétés comme si je n'étais pas consciente des grands défis et injustices que vivent des gens et qui peuvent être amplifiée pendant le confinement, tel que du racisme, de la violence quotidienne, de la précarité financière ou du travail, l'épuisement professionnel, jumeler travail et enseignement à la maison, fermeture de certains commerces, l'accès aux soins de santé et j'en passe ! Je ne peux pas changer ces problèmes d'envergure et systémiques, mais je peux avoir de l'empathie et m'assurer que mon milieu de travail est compréhensif face aux enjeux de nos employés et qu'il s'adapte à leurs besoins. Je ne peux pas changer le fait que ma fille doit faire l'école en virtuel (qu'elle déteste royalement), mais je peux être à son écoute et faire place à ce qu'elle peut vivre ses émotions et l'accompagner du mieux que je peux. En fait, c'est l'une des choses que j'ai beaucoup appréciées ce matin dans le webinaire qui est la suivante: nous n'avons pas d'émotions positives ou négatives, mais plutôt des émotions qui nous sont "confortables" ou "inconfortables". Cela abonde dans le sens des séances que j'ai suivies avec ma coach Isabelle Lanthier qui me dit toujours que chaque émotion a son rôle à jouer dans notre vie, même la peur et la honte. L'important dans ceci est de prendre conscience des émotions qui nous habitent, de faire place à les faire vivre afin qu'elles se dissipent plus rapidement. Si je reviens à ce que je vivais après ma chirurgie (et le constat que la sonde s'était déplacée), c'est exactement ce que j'avais besoin de faire : prendre conscience que je vivais de la déception, de la colère, de la honte et aussi de la peur face à l'inconnu et à l'idée de vivre une 3e chirurgie en peu de temps. Ces émotions ne consument plus mon énergie et mon attention n'est plus attardée sur la situation.

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que nous sommes à une croisée des chemins. Je n'ai qu'à passer 5 minutes sur les médias sociaux, écouter les nouvelles ou prendre le pouls dans mon entourage pour me rendre compte que nous atteignons un nouveau sommet avec cette pandémie qui, je le dis depuis le début, ne fait qu'amplifier les failles que nous avions déjà dans les divers aspects de notre société. Plus que jamais, faire le choix entre vivre dans la peur ou dans l'amour s'impose pour notre propre bien-être. Si vous vous sentez pris ou que vous vivez une situation difficile, je vous invite à regarder à ouvrir vos options. C'est un mécanisme d'adaptation qui a toujours fonctionné pour moi et que j'aime partager avec les autres, surtout lorsque l'incertitude s'installe dans votre quotidien. Une personne proche dans mon entourage est incertaine en ce moment face à son futur. Je lui ai conseillé de soumettre une demande pour aller étudier en septembre tout en ouvrant ses options en explorant des possibilités de voyage-travail ainsi que d'autres avenues de carrière. Déposer des demandes diverses ne veut pas dire un oui ou d'avoir à prendre une décision aujourd'hui. Il est possible de changer d'idée si une offre nous est présentée et si celle-ci ne correspond plus à ce qui est mieux pour nous à ce moment. L'important est d'ouvrir ses options et d'avoir ce choix de choisir. On reprend le contrôle de notre vie lorsque nous avons des choix, plutôt que de sentir coincés.

J'aimerais conclure en saluant mon ami Armand Doucet qui m'a inspiré ce matin par sa publication. Ça, c'est le genre de publication et d'actions que j'aime voir et qui abonde dans le sens de choisir l'amour. En effet, Armand a décidé de faire quelque chose pour lui-même, pour sa famille et sa communauté à chaque jour. Il parle des trois choses qu'il a faites hier à cet effet et j'aime beaucoup qu'il a décidé d'aller aider à déneiger son voisinage avec sa petite fille après la tempête d'hier. Moi j'ai décidé aujourd'hui de suivre le webinaire de Dr Maffolini comme action pour moi, de cuisiner de bons plats pour ma famille toute la journée et d'écrire ce billet de blogue pour vous (et moi).


Bonne semaine et au plaisir de vous retrouver dans l'amour bientôt !






 
 
 

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