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Et si on pouvait apprendre du conflit...

  • Photo du rédacteur: Nadine Duguay-Lemay
    Nadine Duguay-Lemay
  • 29 déc. 2018
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 mars

Ça fait un bout de temps que je veux écrire sur le sujet des conflits entre êtres humains. J'ai tenté à pareille date l'an passé de mettre sur papier mes pensées sur le sujet et je n'y suis pas arrivée de façon satisfaisante. Je pense que je craignais tellement le jugement des autres et surtout celui de mes proches en écrivant sur ce sujet délicat que j'ai préféré écouter ma peur plutôt que d'écouter mon courage. Ce soir, j'ai opté pour le courage, car ma voix intérieure m'a dit que c'était nécessaire.


Vous savez, du conflit, j'en ai vécu et j'en ai observé suffisamment dans ma vie pour le percevoir et l'approcher de façon différente. Plus jeune, j'ai appris à fuir le conflit et le voir comme quelque chose de négatif. Exprimer ses émotions n'était pas encouragé et je me suis retrouvée à adopter le rôle de médiatrice ou de psychologue à un très jeune âge afin de composer avec cette réalité. Encore aujourd'hui, j'ai tendance à retomber dans ces rôles trop facilement, car c'est ancré profondément dans mon psyché. En fait, ce comportement est "normal" dans le sens que nous nous attribuons tous un certain rôle au sein de notre famille. Certains adoptent le rôle de conciliateur, d'autres le rôle de bouc émissaire ou encore peut-être celui de l'avocat du diable. Qu'importe le rôle que nous jouons au sein de notre famille à titre d'enfant ou de frère/soeur, les chances sont que nous l'adopterons aussi dans notre vie familiale à titre de parents et même dans d'autres sphères de notre vie.


J'ai pris ce petit détour pour vous expliquer mon cheminement personnel vis-à-vis le conflit. Je me rappelle à quel point la perspective d'avoir à discuter d'une situation épineuse ou même tout simplement exprimer mes émotions ou pensées avec mes proches ou dans un contexte professionnel était d'une telle difficulté que ça m'angoissait sans bon sens. Je me faisais des scénarios fictifs dans ma tête, anticipant ce que l'autre personne pourrait dire ou faire et j'ai honte de le dire, mais j'en ai perdu des heures de sommeil à cause de cette angoisse fictive! Cet évitement ne faisait qu'empirer les choses, car non seulement je gardais à l'intérieur ce que je ressentais mais en plus, je me tapais dessus pour les comportements que j'aurais pu avoir eu adoptés ou ne pas avoir eu mis en action. C'était comme un cercle vicieux qui ne faisait que m'embourber et m'emporter dans un cycle nocif pour ma santé, pour le moins qu'on puisse dire. Quand on n'exprime pas nos émotions et nos pensées sur une situation, celles-ci ne font que s'embouteiller ou si vous êtes comme moi, vous "compartimentez" dans des tiroirs quelconques, à être ouverts seulement si provoqués ou quand arrive un incident déclencheur.


Ma perception du conflit a changé au fil des années grâce à l'aide notamment de plusieurs intervenants en santé. J'ai appris que l'important était toujours d'exprimer comment JE me sentais dans une situation et de prendre responsabilité dans la façon que je les véhiculais aux autres (dans le calme et dans le respect). Le reste qui m'angoissait avant? J'ai enfin compris que cela ne m'appartenait pas. Je ne peux pas prendre la responsabilité sur mes épaules face à comment une personne va réagir à ce que j'ai à lui dire. Cela lui appartient, tout simplement. Il est possible que la réaction fera de la peine ou ne sera pas celle souhaitée mais cela fait partie de la démarche. Si on est bien intentionnés et qu'on agit selon nos valeurs et nos convictions et qu'on a pu s'affirmer dans le processus plutôt que d'enfouir nos émotions (qui on le sait vont remonter tôt ou tard et peut-être pas de la bonne façon), on se sentira déjà beaucoup mieux vis-à-vis la situation.


L'autre personne qui a beaucoup influencé ma perception du conflit est Monique Gallie (www.galliewellness.com), conseillère en ressources humaines agréée lors de ma formation en gestion contemporaine. Monique qui est médiatrice professionnelle vit dans le conflit constamment et est souvent demandée d'intervenir dans des situations extrêmement délicates, voire quasi désespérées. Sans vouloir enlever le "punch" à Monique et à son cours, je peux vous dire que son approche m'a permis de ne plus avoir peur de situations conflictuelles et d'obtenir de bons outils pour gérer si celles ci se présentent.


Aujourd'hui, je ne vois plus le conflit comme étant une situation négative. Je le perçois comme une opportunité d'apprentissage, à la fois sur moi-même et sur l'autre. Je le vois comme une occasion de rapprochement et de tisser des liens encore plus profonds avec la ou les personne(s) concernée(s). Je le perçois comme un moment de vérité qui brisera le silence sur une situation, car vivre dans les inédits n'est pas une meilleure option. Comme tout le monde, je préférais bien ne pas vivre de conflits mais je sais que cela serait alors un frein à ma croissance personnelle. Ayant fait le choix conscient de poursuivre mes apprentissages afin de devenir la meilleure version de moi-même possible, je l'aborde donc différemment et ma vie s'en porte beaucoup mieux!


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